Sortons le gaz de nos écoles

Qu’est-ce que le gaz « naturel » ?

Le gaz dit « naturel » est composé principalement de méthane. Lorsqu’il fuit et n’est pas brûlé, le méthane (CH₄) est le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le CO₂. Son potentiel de réchauffement global est plus de 80 fois supérieur au CO₂ sur 20 ans ! Or, des fuites de méthane se produisent à chaque étape de la filière du gaz fossile, de son extraction à sa combustion. Sa concentration atmosphérique a même plus que doublé en un siècle.

Il est possible de se chauffer intelligemment sans émettre plus de Gaz à effet de serre !

Saviez-vous que nos écoles et nos hôpitaux sont encore chauffés au gaz
« naturel » ?

La combustion de ce gaz n’a rien de « naturel » : elle entraîne des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui contribuent au réchauffement climatique. Selon les données du Gouvernement du Québec, le chauffage des bâtiments publics (écoles, cégeps, hôpitaux, palais de justice, etc.) produit des GES équivalents à 250’000 voitures.

 

Continuer à utiliser du gaz « naturel », en réalité de source fossile, c’est contribuer à multiplier les canicules, les inondations, les feux de forêts.

 

Nos écoles et nos hôpitaux doivent contribuer à soigner l’avenir, pas à le détruire !

Une menace pour la santé !

Des problèmes pour la santé humaine apparaissent lors de l’extraction et de la combustion du gaz fossile.

  • 80 % du gaz fossile vient de la fracturation hydraulique, qui utilise des produits chimiques et causent ainsi des risques pour la population environnante, en particulier les femmes et les enfants.
  • À l’autre bout du tuyau, les enfants vivant dans des foyers avec une cuisinière au gaz ont 42 % plus de risques de développer de l’asthme.
  • Les personnes travaillant dans les cuisines des écoles et des hôpitaux sont aussi particulièrement exposées aux composés volatiles toxiques qui sont émis, même lorsque que la cuisinière est éteinte !

Les solutions sont là !

Des solutions économiques sont déjà disponibles pour remplacer rapidement et efficacement le gaz fossile par l’électricité, tout en réduisant la demande de puissance en électricité lors des grands froids. Des pompes à chaleur associées à des accumulateurs de chaleur permettent de répondre à cet enjeu. Des travaux d’isolation permettraient aussi de diminuer les besoins de chauffage. Ces solutions sont d’ailleurs déjà en place dans plusieurs bâtiments publics (écoles, bibliothèques).

 

Récemment, plusieurs villes, dont Montréal, Prévost, Candiac, Mont-St-Hilaire et les 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont adopté des règlements qui interdisent l’installation d’un appareil de chauffage alimenté par un combustible fossile (gaz fossile, diesel, mazout) sur leur territoire.


Il faut continuer à se libérer du pétrole et du gaz !

À propos du Regroupement vigilance énergie Québec

Le Regroupement vigilance énergie Québec (RVÉQ) est un regroupement de comités citoyens qui milite pour la sortie de l’ère des hydrocarbures et la venue d’une société écologiquement viable et socialement juste.

À propos de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique

Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) est une organisation de travailleuses, de travailleurs et de syndicats locaux qui se mobilisent autour des enjeux de justice climatique. Pour TJC, le mouvement syndical est essentiel au développement du rapport de force nécessaire à la mise en place d’une économie régénératrice, solidaire et juste.