Le gaz risqué, de la fracturation à la combustion

Le gaz risqué, de la fracturation à la combustion

« Soyons clairs : le gaz est tout sauf propre. C’est une énergie fossile, polluante et destructrice. Il n’y a pas d’avenir durable là. » 

Denise, 65 ans et grand-mère de 3 jeunes enfants

Toxique pour le climat de la fracturation à la combustion

Le gaz naturel consommé dans les bâtiments du Québec est loin d’être une énergie inoffensive pour l’environnement. Comme toutes les autres énergies fossiles, sa combustion crée notamment des gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique (CO2), et contribuent au réchauffement climatique.

Mais ce n’est pas tout!

Des fuites invisibles de méthane, principale composante du gaz, surviennent à toutes les étapes de l’extraction, du transport et de la distribution de ce combustible. Du méthane s’échappe même des raccords, des appareils au gaz et des puits de forage qu’on a cessé d’exploiter. Or le méthane est un GES très puissant : son impact sur le réchauffement climatique est 80 fois plus élevé que celui du CO2 sur 20 ans. Ainsi, même un faible taux de fuite peut rendre le gaz aussi dommageable pour le climat que le charbon.

C’est pourquoi la science exige que nous mettions fin à son utilisation, particulièrement dans les bâtiments.

Faits saillants

7 % des GES annuels du Québec➀ équivalant à ceux de 1,6 million de véhicules

99 % du gaz distribué au Québec est d’origine fossile➀

80 % est issu de la fracturation hydraulique➅

Vous pouvez faire une différence

Vous pouvez contribuer à sortir le gaz des bâtiments du Québec. Rejoignez le mouvement!

Le mythe du gaz comme énergie de transition

On vous a dit que le gaz naturel émet 25 % à 32 % moins de GES que le mazout ou le diesel? Ces pourcentages ont été abondamment utilisés par l’industrie gazière pour convaincre les gens de se convertir au gaz et pour justifier des subventions au réseau gazier. Or, ces chiffres ne tiennent compte que des gaz à effet de serre  émis lors de la combustion. Quand on ajoute l’impact des fuites de méthane avant combustion, le gaz peut devenir aussi dommageable et même plus dommageable en termes de réchauffement climatique que d’autres combustibles fossiles. Contrairement à ce que nous dit le lobby gazier, le gaz n’est donc pas une énergie de transition. En pleine crise climatique, il n’a pas sa place dans nos bâtiments!

Tout sauf une énergie propre

Suite à des mobilisations populaires, le gouvernement du Québec a interdit l’exploitation du gaz de schiste et la fracturation hydraulique à cause des grands risques associés à cette technique.

Or le gaz vendu par les distributeurs du Québec est à plus de 80 % du gaz de fracturation produit dans le nord des États-Unis et l’ouest du Canada. De plus, les réserves de gaz « conventionnel » s’épuisant de plus en plus, la part du gaz de fracturation continuera à augmenter constamment. Les impacts de la fracturation ont été largement documentés, entre autres sur la contamination de l’eau, la survenance de tremblements de terre, la santé des populations, le développement anormal des fœtus et la violation des droits humains. Ces fléaux frappent durement les populations qui vivent à proximité des sites de forage, notamment des communautés autochtones, en plus de détruire des milieux naturels importants.

Un enjeu de justice climatique

La crise climatique n’affecte pas tout le monde de la même façon. Certains groupes sont plus vulnérables à ses impacts, comme les personnes à faibles revenus, les enfants, les personnes âgées, les femmes, les Premiers Peuples. Une action climatique ambitieuse est indispensable pour protéger la vie de toute la population, et non uniquement des plus nanti·e·s. Une telle action implique de se départir de toutes les énergies fossiles, y compris du gaz.

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