Le gaz risqué pour la santé


Le gaz
met vos finances à risque

« Ma cuisinière au gaz augmente les risques de maladies respiratoires pour mes enfants. Personne ne m’avait dit ça! » 

Marie-Ève, 30 ans, dentiste

Des risques méconnus, mais bien réels

L’une des utilisations les plus courantes du gaz dans les bâtiments est la fameuse cuisinière au gaz. Associée au luxe, au glamour et aux gourmets, la gazinière présente toutefois des risques pour la santé respiratoire des enfants et des personnes vulnérables. Pourtant, ils sont étudiés depuis longtemps par les scientifiques et l’industrie gazière le sait.

Les risques

21 composantes volatiles toxiques

42 % plus de chances de développer des symptômes de l’asthme pour les enfants exposés

Risque d'asthme comparable à celui d'un enfant vivant avec la fumée de cigarette à la maison

Dioxyde d’azote (NO2), méthane, particules fines, polluants toxiques et même benzène, les cuisinières au gaz invitent avec elles de nombreux visiteurs indésirables dans nos domiciles… même lorsqu’elles sont éteintes! Sachant qu’au Canada, nous passons 90 % de notre temps à l’intérieur, nous sommes particulièrement exposé.es à la présence potentielle de ces substances nocives.

Ce qu'en dit la science

La cuisson au gaz augmente le risque pour les enfants de développer des symptômes d’asthme. En effet, les enfants vivant dans des foyers avec une cuisinière au gaz ont 42 % plus de risques de développer de l’asthme que les autres enfants pendant qu’ils sont jeunes et 24 % plus de chances d’en souffrir pour toute leur vie.

En fait, un enfant vivant avec une cuisinière au gaz court un risque d’asthme comparable à celui d’un enfant vivant avec la fumée de cigarette à la maison

Si une bonne ventilation peut atténuer les risques, les études révèlent qu’elle ne peut pas les éliminer. En outre, il a été démontré que les hottes au-dessus des cuisinières ne sont pas aussi utilisées qu’elles le pourraient à cause du bruit qui dérange les gens. Par ailleurs, les cuisinières au gaz représentent aussi un danger lorsqu’on s’y attend le moins, c’est-à-dire lorsqu’elles sont éteintes! En effet, elles libèrent en tout temps des micro-fuites de gaz non brûlé mais qui contient tout de même 21 contaminants nocifs, voire toxiques, dont le benzène, réputé pour être un cancérigène et .

Santé Canada reconnaît d’ailleurs le risque des cuisinières au gaz et indique que l’utilisation d’une cuisinière à gaz peut générer des sous-produits de combustion comme le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde de carbone (CO). Les populations vulnérables – comme les personnes déjà atteintes de maladies cardiaques ou pulmonaires (dont l’asthme), les jeunes enfants et les personnes âgées – ont tendance à être plus sensibles aux effets nocifs des particules fines, du dioxyde d’azote et du monoxyde de carbone.

Une expérimentation québécoise troublante

En 2022, le journal Le Devoir a testé la qualité de l’air pendant plusieurs mois dans une résidence du Québec équipée d’une cuisinière au gaz. Les résultats ont indiqué que malgré une utilisation rigoureuse du système de ventilation, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) ont régulièrement dépassé les seuils recommandés et que la moyenne de concentration était cinq fois supérieure à la norme maximale d’exposition long terme fixée par Santé Canada.
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Vous pouvez faire une différence

Vous pouvez contribuer à sortir le gaz des bâtiments du Québec. Rejoignez le mouvement!

Autres risques pour la santé et injustices

Il ne faut pas oublier que le gaz naturel vendu par les distributeurs du Québec est à plus de 80 % issu de la fracturation hydraulique, un processus de production hautement dommageable pour la santé des populations vivant à proximité des sites de forage. Dans un rapport publié en 2020, l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) relevait une liste inquiétante de préoccupations : mauvaise qualité de l’air et de l’eau, effets sur la reproduction humaine, cancers pédiatriques et dangers liés aux risques de séismes. 

En outre, au Canada, les industries polluantes et extractives s’installent fréquemment à proximité du lieu de vie de communautés à faibles revenus, autochtones et racisées, qui sont ainsi disproportionnellement exposées aux risques environnementaux